La Bibliothèque Républicaine

La plupart des gens qui entendirent Diela entrer levèrent la tête et la dévisagèrent sans aucune gêne. La plupart des érudits qui fréquentait la planète avait entendu parler des Chiss, mais aucun d'entre eux ne pouvait se vanter d'en avoir rencontrer auparavant. C'est donc sous une nuée de regards que Diela alla s'installer à la borne.
Après quelques minutes, un homme l'aborda.

C'est à vous le vaisseau nommé Dragon Krayt au spacioport? Parce qu'apparement, quelqu'un y est rentré et s'est servi après avoir desactivé les droÏdes!

L'homme était humain, et portait un uniforme de la république. Il était essoufflé, comme s'il avait courru depuis le spatioport.

Il va falloir que vous veniez avec moi pour constater les degats...

Diela resta interdite un instant en entendant la nouvelle. Trop absorbée pas sa lecture, elle avait été incapable de remarquer l'homme plus de quelques secondes avant qu'il ne lui adresse la parole, et était donc incapable de dire s'il arrivait directement de l'extérieur ou non, mais l'information était particulièrement surprenante. A la manière dont l'homme avait parlé, il semblait ignorer que quatre membres d'équipages se trouvaient actuellement à bord du Dragon. Elle tenta d'utiliser son empathie pour savoir s'il disait la vérité, mais toute l'attention portée sur elle par les autres personnes présentes dans la Bibliothèque l'empêchaient de se concentrer.

"Je vous suis... Comment dites-vous que c'est arrivé?"

L'officier reprenait peu à peu son souffle.

Je ne sais pas vraiment, on m'a envoyé ici dès qu'on à découvert l'effraction. Les droides à bord sont désactivés et il n'y a aucune trace de vie dans le vaisseau. Le plus étonnat, c'est que les intrus auraient aussi bien pu quitter la planète aux commandes.

L'officier marqua une pause, comme s'il cherchait à se souvenir d'autre chose.

Ha oui, les entrées et sorties du spatioport sont surveillées par vidéo. Personne n'a donc pu y entrer ou sortir sans éviter les soupçons, à moins d'agir sous couverture...

[Ah, on dirait que j'ai re-accès au site. Bon, reprennons...]

Décidément, tout ça n'avait aucun sens. Mais il n'y avait probablement qu'une seule chose censée à faire dans ce cas-là. Diela fit signe à Taigo, et suivit l'officier vers la sortie.

"Eh bien, allons voir sur place..."

Quête : un impérial dans la ville.

-La soif de connaissance, monsieur, la soif de connaissance ! dit Hayde tout en saluant courtoisement le Quarren. Mais également, l’honnêteté me pousse à l’admettre, l’inflexibilité absolue des chaperons que mon père à jugé bon de m’adjoindre...

Il jeta un regard noir à Selma, puis revint au Quarren et lui adressa un sourire chaleureux.

-Je me nomme Tiberius Solusar, et je voyage à travers la galaxie afin d’accroître mes connaissances en attendant d’embrasser la carrière politique à laquelle on me destine. Je comptais effectuer une brève halte sur votre planète, mais un incident – une attaque de pirates, pour tout dire – risque fort de transformer cette halte en séjour prolongé. C’est cependant une bonne chose, en fin de compte : j’ai entendu beaucoup de bien du système politique et de la société de Castyroan, lesquels offrent un cas rare d’entente parfaite entre nombre de peuples différents. Je pense que cela pourrait constituer une excellente source d’inspiration pour ma carrière future, et c’est pourquoi je sollicite l’autorisation de consulter les ouvrages relatifs à l’histoire et à la vie politique de votre monde.

Quête : un impérial dans la ville

Hayde acquiesça.

-Je vous remercie, dit-il en souriant au Quarren. Je vais probablement commencer avec quelques manuels généraux pour me faire une idée globale, puis je m’attaquerai à des travaux un peu plus pointus. Votre bibliothèque a l’air des plus fournies, et je ne doute pas de trouver tout ce dont j’ai besoin !

Sur ces mots, il salua l’assistant bibliothécaire, fit un signe amical à Selma pour lui dire qu’elle pouvait désormais agir comme bon lui semblait, puis se dirigea vers le rayon qui lui avait été indiqué.

Comme il l’avait dit, il consulta en premier lieu des ouvrages synthétiques, mais il ne trouva rien de plus que dans ceux qu’il avait consulté en préparant sa mission. Il se tourna donc vers des livres plus spécialiséss puis, finalement, vers les publications des chercheurs de l’Université de Castyroan.

Lorsqu’il recourait à la borne informatique, il se montrait des plus prudent quant à ses requêtes, ne se concentrant pas uniquement sur la période impériale mais, pour ne pas alarmer d’éventuels observateurs, s’intéressant au contraire à des époques plus lointaines ou plus récentes. C’était une précaution qui lui paraissait indispensable, mais elle ralentissait des recherches déjà bien fastidieuses. Et infructueuses, qui plus est : lorsqu’à l’approche du soir Hayde, les yeux rougis, décida qu’il en avait assez fait pour la journée, il n’avait pas trouvé la moindre allusion à la base impériale.

Dès le départ Il savait pertinemment qu’il en serait ainsi. Mais à présent, il commençait à se dire que la bibliothèque serait sa prison pour de très longues semaines...

Quête : un impérial dans la ville

Après avoir consulté un dernier ouvrage pour se donner bonne conscience, Hayde repoussa son siège et se dirigea vers Selma.

Il trouva la jeune cathare plongée dans la lecture d’un épais volume. En se penchant, Hayde parvint à déchiffrer la couverture : visiblement, l’ouvrage traitait de l’entretien des pompes hydrauliques.

-Je ne savais pas que vous vous intéressiez à ce genre de chose ! murmura-t-il.

Selma se redressa ; Hayde lui adressa un sourire.

-J’ai terminé pour aujourd’hui. Nous pouvons donc y aller, à moins que vous ne vouliez poursuivre encore un moment…

Quête: Un impérial dans la ville.

Selma lui jeta un regard courroucé.
« Vous vous moquez de moi... Mmmrrr... Ce n’est pas gentil. Vous ai-je jamais mmmr-raillé sur vos piètres aptitudes à la lutte ? » grommela la Cathare, mi-vexée, mi-amusée, en l’accompagnant vers la sortie.
« Mais j’ose espérrrrer que la journée fut fructueuse de votre côté, mrrr ? »
La question était purement rhétorique: la déception d'Hayde était palpable, un mélange de petits signes non-verbaux, attitude, odeur, pli au coin des yeux. Selma le lisait de mieux en mieux.

Quête : un impérial dans la ville.

Hayde sourit largement à la rebuffade de Selma, mais il se rembrunit sitôt qu’intervint la question des résultats. Haussant les épaules, il murmura :


-Très fructueuse, pour sûr. Je peux vous réciter le nom de tous les premiers ministres des cinquante dernières années, ceux des différentes compagnies exploitant les ressources de la planètes pour la même période, ainsi que la manière dont Castyroan a basculé d’un camp à l’autre. Quant à ce qui nous intéresse… Niet. Mais réjouissez vous ! Cela signifie que vous aurez encore de nombreuses occasions de parfaire vos connaissances en agriculture mécanisée.

Il n’avait pu s’empêcher de lancer une nouvelle taquinerie. Pour tout dire, il éprouvait une irrépressible envie de faire l’imbécile, une envie telle qu’il n’en avait pas connu même aux heures les plus rebelles de son adolescence, lorsqu’il rechignait à obéir aux injonctions paternelles et qu'il s'était engagé dans la marine autant par dévouement pour l'Empereur que pour fuir les interminables réceptions qu'impliquaient son rang.

Peut-être ce désir de se conformer au rôle que lui imposait sa couverture était-il un moyen de ne pas penser à sa mission ou à sa prétendue désertion. Quoi qu’il en soit, il y céda avec grand plaisir.

-Pour ce qui est de la lutte, je vous défie quand vous voulez, reprit-il d’un ton joyeux. Je suis certain de pouvoir vous battre à plate couture. Mais prenez garde : s’il vous venait l’idée saugrenue de me vaincre, il pourrait vous en cuire ! J’informerai sur l’heure monsieur mon père, et il vous incorporera séance tenante à sa garde protocolaire. J’ai dans l’idée qu’il n’aimerait pas voir molester son unique héritier !

Quête: Un impérial dans la ville

Selma lui jeta un regard en coin. A quoi jouait-il ?
Ensemble, ils descendirent les marches qui menaient à la rue. Immédiatement, les yeux de Selma balayèrent les environs, notant tout ce qui sortait de l’ordinaire, la position des individus attardés dans l’artère, le type de véhicules, le son de la vie, les odeurs de la ville. Rassurée sur ce qu’elle percevait, elle resta aux côtés de Hayde, à la fois vive et nonchalante, les sens aux aguets.
« Mmm... Selon mon souvenir, monsieur votre pèrrre-mmm a toujours considéré que l’humilité était une verrrrrtu cruciale... Je pourrrais vous le rrrapeler à l’occasion... Si vous le désirez, bien sûr... » fit-elle sur un ton extrêmement déférent.

Quête : un impérial dans la ville.

Le ton de Selma, parfaitement identique à celui qu’il avait de nombreuses fois entendu employer par des courtisans avides de faveurs, arracha à Hayde un grand éclat de rire.

Il posa les yeux sur la jeune garde du corps et lui sourit. Dans la situation actuelle, il n’aurait sans doute pu rêver meilleur compagnon de route. Elle n’en était sans doute pas consciente, mais la cathare lui apportait un réconfort dont il avait grand besoin.

-C’est bon de vous avoir à mes côtés, Selma, murmura-t-il.

La phrase lui avait échappé sans qu’il puisse la retenir. Mais elle l’embarrassa sitôt prononcée : on n'était pas habitué à ce genre de confidences, dans la marine impériale. Il se hâta donc de se remettre en route et lança par dessus son épaule :

-Venez. Je vous offre un verre. Vous l’avez bien mérité.

Des ruines envahissantes

Regardant le chrono qu'il portait au poignet, Daz vit qu'il allait être pile à l'heure. Il s'en félicita intérieurement, mais pressa quand même le pas, au cas ou. Sa rencontre avec le jeune noble et sa féline garde du corps n'avait pas été vraiment prévu, même si au final il avait passé un bon moment. Il espérait intérieurement que le baron avait gobé son histoire d'eopie, mais pour plus de sécurité, il fit deux fois le tour du quartier, histoire de s'assurer de ne pas être suivit.

Enfin il arriva en vue de la bibliothèque. Celle-ci ne fermait jamais et tout le monde pouvait y avoir accès pour peu que l'on ait envie d'aller dans une bibliothèque en plein cœur de la nuit. Néanmoins, Daz ne fut pas surpris, entrant dans le bâtiment, de trouver du monde installé devant les ordinateurs. Surement des étudiants pensa le chasseur de trésor. Saluant d'un geste le réceptionniste, Daz se dirigea vers le bureau du bibliothécaire. Arrivé devant la porte, il frappa deux coups brefs mais distincts.

Des ruines envahissantes

Le Draethos fit entrer le Kel Dor et lui proposa un siège. Sans autre préambule que le verrouillage de la porte du bureau, il se mit à discourir:

Je dois aller fouiller d'anciennes ruines à l'intérieur des terres. C'est une mission confidentielle. Êtes vous de la partie?

Tyan Nor sentait que le Kel Dor se tairait à propos de la mission... mais il sentait surtout qu'il ne pourrait pas refuser une telle offre.[/u]