Le spatioport

Le spatioport de Castyroan est assez vaste pour accuellir un petite flotte galactique. Et ce n'est pas tout. Les mécaniciens et les droïdes qui s'occupent de la maintenance sont parmi les meilleurs de la galaxie, le gouvernement planétaire ayant mis l'accent sur l'accueil des voyageurs stellaires. Vous aurez peut-être même la chance d'avoir un mécanicien Verpine, c'est dire. Sinon, vous devrez vous contenter, si vos crédits sont au plus bas, d'un facétieux droïde DUM.

Suivant vos moyens, vous pourrez choisir un emplacement en plein air ou un hangar privé avec mécanicien attitré. Mais tout cela a un prix et les places étant chères, tachez de payer en temps et en heure.

(Prix bientôt)

Une journée comme les autres à Castyroan. Les cargos défilaient dans les cieux, allant et venant du spatioport vers les cieux et vis versa. Toute la nuit, le trafic avait été intense, le spatioport ne connaissant pas une seule seconde de repos. C’était une véritable ville dans la ville, pouvant quasiment vivre en autarcie. Tout y était proposé pour les pilotes qui ne devaient y effectuer qu’une simple escale de quelques heures. Quant aux autres, des navettes permettaient de desservir la ville afin qu’ils aillent dépenser leurs kamas dans les lieux de fête de la Capitale.

L’équipe de nuit finissait son service et, déjà, la relève arrivait. Mécaniciens, soldats, membres de la maintenance allaient pouvoir prendre un repos bien mérité, tandis que la garde de jour allait trimer sans relâche pour battre le record de vaisseaux posés. Une compétition avait vu le jour entre les deux équipes, pour savoir quelle équipe ferait atterrir le plus de vaisseaux pendant son temps de rotation. Et contre toute attente, c’était l’équipe de nuit qui avait le record.

Traest Dorn’Kel arriva, enfin, tout du moins, donna l’impression d’arriver. Mais l’équipe de nuit aurait parié –et gagné- que le Bothan avait été là toute la nuit, les lumières dans son bureau étant allumées.
Traest Dorn’Kel, ou plutôt le Capitaine Dorn’Kel était le préfet du spatioport. C’était donc lui le grand patron de cette petite ville et attention, il dirigeait le spatioport d’une main de fer, ne tolérant aucun écart de conduite. Même si le personnel râlait, celui-ci savait que les règles de sécurité instaurées étaient là pour éviter les incidents comme le spatioport en connu en 7 après Yavin, où deux cargos se télescopèrent entraînant la mort des deux équipages et d’une cinquantaine de civils.

Cargo après cargo, les cargaisons étaient débarquées, embarquées sous l’œil vigilant des douaniers. Les inspections étaient occasionnelles, eu égard à la taille du spatioport, mais toujours menées avec soin par les douaniers. Et encore plus si le préfet prenait en personne la tête de l’inspection, ce qui arrivait rarement, mais trop souvent au goût des voyageurs stellaires qui transitaient par Castyroan.

Et aujourd’hui, ce n’était pas le jour de chance du Lustre d’Antan, un cargo piloté par un honnête marchand sélonien répondant au nom de Vissica. Dès son arrivée dans l’espace atmosphérique de Castyroan, il avait été escorté par les chasseurs de la douane qui le forcèrent à se poser sur l’aire spéciale d’inspection. Et c’est le Bothan en personne qui mena les recherches. Quant à savoir pourquoi ce vaisseau en particulier, comme le posa Vissica au capitaine républicain, c’était le secret de Traest. Peut-être que sa nuit passée dans son bureau était les préquelles de cette arrestation.

Le vaisseau fut fouillé de fond en comble pour en définitive trouver une pleine cargaison de Glyterryl, qui au bas mot aurait pu rapporter un demi-million de crédits à son possesseur. Une excellente journée pour les douanes. Le Sélonien fut arrêté et transféré en prison, quant au cargo, il fut saisis, et serait prochainement mis en vente.

Thorstein Veblen venait de débarquer sur Castyroan. Malgré la réputation qu’avait le spatioport de la planète d’être à la pointe du luxe et de la technologie, avec ses hangars privés et ses mécaniciens Verpine attitrés, il avait dû se contenter d’un misérable hangar en plein air (une humiliation pour quelqu’un qui était, comme lui, habitué à partager le faste et l’opulence des puissants) et d’un de ces satanés droïdes DUM, dont il haïssait la propension à ne pouvoir exécuter un ordre sans se livrer à l’une de leurs pitoyables facéties. Mais il fallait qu’il maintienne absolument sa fausse identité de pauvre marchand de spiritueux, s’il espérait survivre plus de quelques heures sur cette planète de républicains minables…

197 tonnes d’Absynthèse tout de même ! Le vaisseau qu’il avait détourné en s’enfuyant était une barge de classe Nyubba (le genre de tas de ferraille à peine plus avancée sur l’échelle de l’évolution spatiale qu’une benne à ordure à laquelle on aurait greffé un moteur hyperluminique) remplie à ras les soutes de ce médiocre alcool synthétique censé reproduire les propriétés de la mythique absynthe. C’était la boisson préférée de tous les paumés de la galaxie, qui l’appréciaient pour son prix modeste et la faible quantité qu’il suffisait d’en ingérer pour se retrouver instantanément dans un état d’ébriété avancée. Il se fit d’ailleurs la réflexion qu’il pourrait toujours aller faire un tour dans les bas-fonds de la capitale, histoire d’écouler le stock et de moissonner un peu de blé. L’argent avait cette propension à se révéler utile toutes circonstances, surtout lorsque l’on en disposait en grande quantité.

Mais la virée dans le bidonville Castyroannais devrait attendre. Dans l’immédiat son objectif était de contacter Borgga le Hutt, le commanditaire présumé de l’assassinat de Berall Tarkar, l’ancien premier ministre républicain. Si ses informations se révélaient exactes, cela faisait plusieurs années que Borgga fomentait un coup d’État à l’encontre de la junte républicaine qui dirigeait la planète. Sans grand succès visiblement, puisqu’en dépit du meurtre de Tarkar, les républicains étaient toujours au pouvoir, Vika Saaris ayant récemment succédé à son infortuné prédécesseur. Il était donc grand temps que cet incapable de Hutt prenne quelques leçons de guerre civile auprès d’un spécialiste – le meilleur de l’univers, d’après la rumeur.

Au moment où il prit la direction du bâtiment des douanes, Thorstein Veblen ne titubait presque plus. Tant mieux, les effets de l’Absynthèse commençaient enfin à s’estomper…

Le problème avec les astéroïdes, c'est que quand on s'en approche de trop près, ça peut finir par causer des dégats. Et le Dragon Krayt était peut-être capable d'impressionner pas mal de créatures vivantes, mais certainement pas un bloc de pierre et de débris.
Diela n'aurait même pas pu avoir le réconfort de remonter les bretelles au pilote. D'abord parce qu'éthique Caamasi oblige, elle lui aurait pardonné toute erreur dans la seconde, et ensuite et surtout parce qu'il n'était absolument pas responsable de la situation.
Fort heureusement, l'hyperdrive n'avait pas été sérieusement touchée par le choc, et suite aux réparations de fortune, le Dragon Krayt avait pu rejoindre sans encombres le spatioport le plus proche, qui se trouvait être celui de Castyroan.

"Contrôle Planétaire de Castyroan à Dragon Krayt. Autorisation de rejoindre le hangar n°4"
"Bien reçu, contrôle. Merci."

Les finances du Livre Blanc étaient encore sufisemment en bonne forme pour qu'elle paye un hangar à la réparation de son unique vaisseau. Cependant, il faudrait certainement faire rentrer des crédits rapidement pour prolonger cet état de fait.
Une fois le Dragon Krayt posé, Diela se tourna vers son équipage.

"Bon, garçons... On va essayer de réparer ça le plus vite possible, ensuite on prendra peut-être quelques jours de repos. Après tout, on a encore suffisemment de temps avant le point de rendez-vous.
Tant qu'à faire, on va remettre entièrement à neuf ce vieux Dragon. Faites la liste de toutes les réparations à effectuer, pendant que Taigo et moi on s'occupe de la paperasse."

Une réponse unanime plus tard, Diela se dirigea vers la rampe d'accès, le droïd volant sur ses talons.

Lorsque Diela revint de l'enregistrement, son équipe était encore en train d'inspecter l'état matériel du vaisseau. Faisant ce qu'elle savait le mieux faire, elle se dirigea vers les contrôles centraux du Dragon Krayt afin d'améliorer ses réflexes.
Quelques instants plus tard, Zak, le pilote, vint lui apporter la liste des réparations à effectuer. Les autres étaient déjà en train de s'atteler aux plus mineures d'entre elles.

"Comme on s'y attendait, on va manquer de matériel pour certaines réparations. Tu veux que j'aille essayer de trouver ce qu'il nous faut en ville?
-Merci, Zak, mais je vais y aller moi-même. Il faut bien que j'affronte le monde extérieur de temps en temps..."

Diela venait d'arriver sur les lieux, et un groupe de militaires républicain se tenait en garde autour du Dragon.

Je suppose que vous êtes là propriétaire. Si vous voulez aller voir à l'intérieur, mais je vous préviens, c'est vide...

Deila acquiesça et pénétra dans le Dragon, assez nerveuse.

"Taigo? Localise la balise d'appel de Zak immédiatement."

Quête:dépossédée

Quelle ne fut pas la surprise de Diela quand la balise fut reperée... en plein océan. Visiblement, ils n'avaient pas affaire à des amateurs. Mais qui aurait put en vouloir à une chiss à peine débarquée sur la planète? Soudain, un sous officier entra en courant.

On a quelque chose sur la vidéosurveillance! Un groupe habillés en techniciens est entrée et sorti du spatioport en sont passé par ce vaisseau!

Quête: Dépossédée

Bon. Là, c'était très mauvais signe. Zak avait la fâcheuse habitude de toujours dissimuler du mieux qu'il pouvait ce qu'il portait sur lui. Que sa balise d'appel ne sois plus sur lui -ce qui était plus que probable à moins d'envisager le pire des cas- signifiait qu'il avait obligatoirement subi une fouille sérieuse, et qu'il était donc inutile de rechercher les balises des autres membres de l'équipage. Cela impliquait également qu'ils avaient à faire à quelqu'un ayant des moyens et n'hésitant pas à s'en servir. Diela ne serait sans doute pas de taille à les retrouver seule. Il lui faudrait donc collaborer du mieux possible avec les autorités locales. Autant donc commencer de suite.

"Je veux voir cette vidéosurveillance. Il y avait quatre membre d'équipages à part moi à bord du Dragon Krayt, je pourrais probablement les identifier, et cela nous permettra peut-être d'identifier leurs ravisseurs."