Cantina du spatioport

Jurgan était attablé dans le petit resto-caf qu'abritait l'astroport. Il sirotait son chocolat chaud tout en lisant les différente estimation sur les richesse du sol de la planête. Il s'enuyait mais il n'avait pas le choix, il devait attendre son contact. il jetait des regards discrêt au alentour pour voir si quelqu'un le regardait mais ne trouva personne. Il se reconcentra sur les rapport et bu une nouvelle gorgée de chocolat chaud, que ne fallait-il pas faire pour servire l'Empire...

Quête: Un impérial (enfin, quelques uns) dans la ville.

Selma restait stoïque, percevant la nervosité de son vis à vis, sans savoir exactement quoi en penser. Après cinq minutes d'attente fébrile, elle finit par sortir de sa réserve.
" Si vous me disiez en deux mots de quoi il retourne ?" murmura-t-elle d'une voix ronronnante.
Jamais elle n'aurait osé s'immiscer de la sorte dans les affaires de Hayde en temps normal. Mais il y avait deux éléments propices à un relâchement de la hiérarchie: d'abord, l'inquisiteur avait momentanément disparu, ensuite, il y avait quelque chose dans cet air républicain qui appelait la sédition... Et c'était sans compter leur prétendue désertion. Selma espéra néanmoins qu'Hayde ne s'offusque pas de sa curiosité. Si elle n'arrivait plus réellement à s'inquiéter des retombées immédiates de son effronterie, elle accordait une importance démesurée à l'opinion qu'il avait d'elle.

Quête : un impérial dans la ville

La voix de Selma arracha Hayde à ses pensées. Il demeura coi un instant, comme s’il ne parvenait pas à saisir le sens de sa question, puis se pencha vers elle, au dessus de la petite table ronde.

-Je ne sais pas grand chose, murmura-t-il. Le message était pour le moins laconique. Mais le code était authentique, j’en jurerai. Visiblement, l’amiral Pellaeon nous a envoyé quelqu’un susceptible de nous aider à trouver ce que nous cherchons. En temps normal, cela ne m’étonnerait guère, même si nous disposons déjà de moyens importants. Cependant, il y a cette histoire de désertion, et je ne peux manquer de m’interroger…

Il se mordit la lèvre inférieure, puis reprit, toujours d’une voix si ténue que seules les oreilles aguerries de la cathare pouvait percevoir.

-Il faudra surveiller cette personne, Selma. Ne pas la quitter des yeux. Il est fort probable qu’elle soit ce qu’elle prétende être, et qu’elle nous aide effectivement à remplir notre mission. Mais qui sait si elle n’a pas ensuite pour ordre de nous faire disparaître, puis de clamer qu’elle a tué le traître ? Je n’aime pas envisager de telles possibilités. Mais je dois me rendre à l'évidence : nous avons des ennemis. Certains sont prêts à tout pour accroître leur pouvoir.

Il soupira, hocha la tête, puis darda son regard sur la porte de la cantina. Où diable pouvait être Kendet ? Son aide aurait été utile pour sonder l’esprit du nouveau venu et savoir ce qu’il en était réellement…

Jurgan poussa le bouton d'arret de son comlink et se leva, non sans jeter quelques crédit pour payer sa consomation. Grâce aux indications de son contact il trouva rapidement la cantina où il avait rendez-vous. Il entra discrètement et s'assit au bar. Il profita du mirroir pour observer les clients et voir si on l'avait suivit. Au bout de dix minutes passée à observer son contact, il était sûr que personne d'autre que la Cathare ne l'accompagnait. Il pris donc son verre et commanda la même boisson que la Cathare. Les deux verres en main il partit en direction de la table. Quand il fut arrivé près des deux impériaux, il déposa le verre plein de la mixture que la Catarr semblait aprécié et lui demanda:

"Puis je m'assoir belle dame?" Puis il se tourna vers Hayde et reprit "à moins que cela vous gêne..."

Quête: Un impérial dans la ville.

Selma avait entendu l'intrus approcher, l'observant en coin, sans broncher. Il semblait peu menaçant, elle n'avait aucun doute sur ses capacités à le maîtriser au besoin. Comme Hayde parlait d'une rencontre, il n'y avait pas de réelle raison de s'inquiéter... Si l'inconnu était un tueur engagé par l'Empire pour éliminer le capitaine, il n'agirait probablement pas d'entrée de jeu. Selma resta très calme, concentrée sur chaque son, sur le rythme de sa respiration, l'expression de Garrik qui suivait des yeux la progression de leur visiteur.
Mais la manière dont celui-ci les aborda la prit complètement au dépourvu. Qu'il décide de s'adresser à elle plutôt qu'à Hayde, et de surcroît en ces termes, était pour le moins surprenant, et elle chercha en vain une trace de moquerie dans son regard. Les humains de l'Empire n'avaient aucun respect pour les créatures de son espèce, tout juste des appétits lubriques et déviants, parfois, qu'elle avait toujours réussi à repousser. Alors pourquoi... Elle jeta un coup d'oeil rapide à Hayde et y puisa de l'appaisement.
" Je vous en prie, mrrr..." fit-elle, mesurant son ton pour y laisser percer courtoisie et menace, savamment dosées.
Autant que le nouveau venu sache tout de suite à quoi s'en tenir à son sujet. Elle n'était pas un petit animal de compagnie qu'on caresse distraitement sous la table.

Quête : un impérial dans la ville

Hayde avait observé la scène, les sourcils fronças, la mine perplexe. Il se serait attendu à ce que le nouveau venu prenne simplement place parmi eux et que, dans le brouhaha ambiant, il aborde d’emblée les raisons de son arrivée. Mais celui-ci en avait-jugé autrement… Décidément, ces gens des services secrets étaient bien particuliers. Le capitaine ne les avait jamais aimés, pas plus qu’il n’aimait les intrigues, les complots, les cabales. Mais il avait depuis longtemps dû se rendre à l’évidence : beaucoup d’Impériaux ne juraient que par cela. Il fallait donc s’y faire.

Vidant son verre d’un trait, il se leva.

-Visiblement, vous avez beaucoup de choses à vous dire, lança-t-il avec un sourire, et je ne voudrais en rien vous déranger. Je vous souhaite donc le bonsoir.

Plus bas, il ajouta :

-Il y a une ruelle à cent mètres, en remontant la rue. Je vous attendrai là. Nous devrions y être tranquilles pour discuter à notre guise.

Il salua alors ses compagnons et, sans laisser le temps à Selma d’élever
la moindre protestation, il quitta la cantina.