par Garik Hayde Dim 11 Fév - 4:20
-Capitaine, nous allons bientôt sortir de l’hyperespace.
-Très bien, commandant. Je vous rejoins.
Le capitaine Garik Hayde coupa la communication et resta un instant immobile, le comlink à la main. Puis il poussa un profond soupire, se leva de son fauteuil et quitta sa cabine. Quelques pas lui suffirent pour gagner le poste de pilotage et il se prit à songer que, tout juste quelques jours plus tôt, cela lui aurait pris plusieurs minutes...
Par la vitre du cockpit, Hayde vit les étoiles réapparaître. Le vaisseau venait de regagner l’espace normal à bonne distance d’une planète nommée Castyroan. Et, malheureusement, à une distance encore bien plus grande du premier front opposant les forces de l’Empire à celles de la Nouvelle République.
-Que faisons-nous à présent, capitaine ?
-Placez vous à proximité immédiate de cette ceinture d’astéroïde. Ainsi, ils ne pourront pas nous repérer.
Les moteurs subluminiques vrombirent et le vaisseau se rapprocha à vive allure des débris de toutes tailles qui constituaient la ceinture. Hayde, les yeux rivés sur Castyroan qui, au-delà, grossissait lentement, se prit à songer aux événements qui l’avaient conduits jusqu’ici.
Les choses avaient commencé à prendre un tour inattendu un an auparavant, lorsque le haut commandement lui avait assigné la tâche de surveiller un base impériale et, plus particulièrement, le laboratoire qu’elle abritait. Hayde s’était interrogé sur la raison de cette affectation : il pensait que lui et son Amarok, un croiseur de classe strike, auraient étét plus utiles au combat. S’il n’avait eu des états de service irréprochables (et même plutôt flatteurs), il aurait pu prendre cette mesure pour une punition... Mais ce n’était visiblement pas le cas, et il s’était donc attelé à sa mission de surveillance. Les semaines avaient passé... Et les Rebelles étaient venus..
Leur arrivée fut si discrète qu’elle déjoua la minutieuse surveillance des Impériaux. Cependant, ceux-ci se tenaient sur leurs gardes et réagirent promptement lorsque l’intrusion fut découverte. L’un des Rebelles était parvenu à s’infiltrer dans le laboratoire et à voler ce qu’il contenait : une réserve de cristaux focalisants. Une course poursuite effrénée s’en était suivie, Hayde et quelques hommes parvenant à rattraper les fuyards alors qu’ils regagnaient leur vaisseau. Malgré un combat acharné, les Rebelles – menés par un puissant chevalier Jedi – étaient parvenus à s’éclipser.
Hayde fit son rapport à ses supérieurs qui le chargèrent de mener une enquête minutieuse. Celle-ci permit d’en apprendre beaucoup sur les voleurs et surtout sur la destination qu’au moins une partie d’entre eux avait rejointe : Castyroan. Le haut commandement avait décidé qu’il fallait les y poursuivre et Hayde avait été désigné pour le faire. Cependant, il ne pourrait s’avancer si loin en terrain hostile avec le Amarok : on lui confierait donc, en remplacement, un simple Patrouilleur léger Law et une petite équipe d’intervention.
Cette fois, si l’on s’en tenait aux aspects extérieurs – ce dont Hayde ne parvenait pas totalement à s’empêcher – c’était bel et bien une sanction. Que dire d’autre d’une décision qui, alors que vous commandiez un bâtiment long de plusieurs centaines de mètres et occupé par des milliers d’âmes, vous octroie quelques mètre carrés et une poignée d’individus ? Pourtant, beaucoup d’éléments laissent penser au capitaine que ce n’était nullement une sanction. D’abord, c’était l’amiral Pellaeon en personne qui lui avait donné ses ordres, et non un quelconque subordonné. Ensuite, aucun reproche ne lui avait été fait, au contraire même. Enfin, la capture des voleurs s’était avéré un prétexte : l’amiral l’avait chargé de missions autrement plus importantes... et autrement plus confidentielles.
Le vaisseau avait maintenant presque gagné la ceinture d’astéroïdes. Hayde soupira à nouveau, hocha la tête et alluma son comlink. En s’engageant dans la Marine, il avait imaginé servir l’Empire sur le pont d’un vaisseau, au milieu de batailles acharnées. Il l’avait d’ailleurs fait. Mais à présent, c’était d’une autre manière qu’il allait devoir apporter son aide au régime.
-Tout l’équipage au rapport. Immédiaement.
Oui. D’une toute autre manière.
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